Botox ? Viagra ? Bains d’argile douce ? Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à rajeunir ces vétérans ? Enfin-bon-bref-passons, heureusement que notre Pépé éternel était sur le pré et que notre Jean Goubert national était dans le public, pour plomber un peu la moyenne d’âge de Villabé sinon, nous aurions eu l’impression de rencontrer une joyeuse bande de juniors dont l’irrévérence espiègle n’avait d’égal que la vigueur du jarret.

Mais rassure-toi ami lecteur je ne vais pas te resservir l’excuse de la différence d’âge pour tenter d’expliquer le pourquoi du comment de notre courte défaite ; aujourd’hui je peux aussi évoquer l’effet de surprise dont usèrent (en toute bonne guerre) nos adversaires, avec un éclairage que n’aurait pas renié Stanley Kubrick dans son  » Barry Lyndon  » ; je pourrais aussi parler de quelques illustres pensionnaires de l’infirmerie tels que (Phiphi Bonneu, Phiphi Piton, Steph Vigier) ; mais je préfère rappeler à quel point les Mousticos prirent ce match dans le bon sens, prouvant que depuis leur dernière défaite chez nous, non seulement ils avaient perdu quelques rides, mais en plus ils avaient progressé, aussi.

Donc, foin d’excuses vaseuses, fi de circonstances éternuantes, surtout que côté Mildioux dans la pénombre de ce crépuscule des vieux, il faut tout de même noter la lueur des premiers essais de notre saisons. 4 essais aussi précieux que les premiers cèpes de cet automne sec comme le lever de coude d’un Jean-Jacques, d’un David, d’un Stéphane ou d’un (bip !).

4 essais collectifs qui montrent que nous avons raisons de venir s’amuser si nombreux chaque jeudi à l’entraînement, 4 essais plein d’envie qui laissent présager de belles envolées pour le futur (poils aux courbatures), 4 essais intrépides (poils aux rides) plein d’énergie créatrice (poils aux varices) plein de folles envies (poils à la calvitie).

Enfin chers Mildioux, je voulais aussi signaler que ce soir-là à Villabé, nous étions 22 joueurs sur le terrain, nous pûmes donc  » tourner  » à notre guise. Un qui ne s’en plaindra pas c’est Olivier qui nous a fait un beau KO à moins que ce ne fut un accès soudain de déshydratation : car il faut vous dire que la région de Villabé est très pauvre en eau et j’en veux pour preuve la vigoureuse façon dont nos hôtes servent gaillardement l’anisette…

Tout ça pour dire qu’avec 22 joueurs sans compter les supporters on peut commencer à tordre le cou à l’idée reçue selon laquelle : le Mildiou ne se déplace jamais ! Si Môssieur ! Le Mildiou se déplace et à commencer par les vertèbres (n’est-ce pas Titi, Phiphi et Steph Vigier…).

Donc on pourra respectueusement noter que ce soir-là nous jouâmes les 2 fois 40 minutes réglementaires et que Bijou teint la baguette durant tout le match. Je tiens aussi à signaler que notre équipe Mildiouse fit jouer ce soir-là 3 joueurs quasi-novices qui s’en sortirent fort bien : Philippe Guégan (soigneur attitré de Jojo), Ludovic Raux (qui démontre en fait un tempérament d’avant) et David Tayant (le bien nommé).

La troisième mi-temps fut ai-je besoin de le signaler, si, si, il faut le signaler me dit-on en régie, cette 3ème mi-temps fut exceptionnelle de convivialité gauloise.

Nous nous retrouvâmes au Bilboquet, ou l’accueil fut consistant et chaleureux à commencer par le Bourguignon et chose pas si courante (même en Folklo) les joueurs se mélangèrent à table (en tout bien tout honneur) même si certains mirent un point d’honneur justement, à comparer l’intensité du bronzage qu’ils avaient chèrement acquis au cap d’Agde. Sans vouloir manquer de respect à ce bourguignon, la soirée fut pour moi un vrai caviar au cours de laquelle j’eus une vision, chers Mildioux ; je nous ai tous vus en culottes courtes avec du mercure au chrome aux genoux, une coupe de cheveux à la mode Poppies, bref je nous ai revus minimes, et croyez-moi, une fois la semaine, ça fait du bien de retomber en enfance, surtout quand on doit rencontrer des vétérans de plus en plus jeunes.

Donc chers petits Mildioux je vous dis à jeudi soir sans faute et je signale que, même si nous avons gardé une âme de minimes, l’entraînement continue pendant les vacances scolaires.

Bises
Mildiousement Christophe

Brève de derrière le comptoir :

Qu’est-ce que tu bois ?  »
– » Un YOP goût RICARD  »
– » Ah c’est pas con…  »