On connaissait les sang et or, les ciel et blanc, les buts en blancs… nous connaissons maintenant les Verts de Rouge : une authentique équipe Folklo, sans édulcorants avec de vrais morceaux de vieux dedans, qui n´a pas hésité à braver les distances pour venir nous rencontrer et qui a su se jouer des bouchons du vendredi soir (mais avec un nom pareil on en attendait pas moins d´eux). Bravo à eux et merci de nous avoir offert une opposition sérieuse et raisonnée qui a produit un match ouvert et plaisant à jouer, je crois des 2 côtés. Cette soirée du 28 novembre ne s´annonçait pourtant pas saoul les meilleurs auspices (de Beaune).
Côté Mildioux une météo frilotte*, quelques blessés du match de vendredi dernier, des bronchiolites 2 ou 3 angines par ci par là et l´absence de certains cadres comme Eric, Fred ou Toni (écarté par sa propre commission d´autodiscipline suite à une algarade insignifiante) laissaient présager quelques incertitudes sur l´effectif… Côté Verts de Rouge, quelques joueurs aussi, manquaient à l´appel… Mais que nenni ! C´était compter sans l´indomptable enthousiasme Mildioux. Hop !
En 2 coulées gros… (Gros ? qui est Gros ?) 2 joueurs Mildioux vinrent renforcer les Verts de Rouge et enfin Titi rassembla et organisa la grosse vingtaine de Mildioux restante (qui est grosse ?) autour d´une idée simple :
« amusons-nous, mais avec sérieux». Si tôt dit si tôt fait… Et le match pouvait commencer à 100 à l´heure (pardon Monsieur Sarkozy) ; Les Verts de Rouge avec qui j´ai eu, cher lecteur, l´honneur de jouer les 2 mi-temps, avaient bien l´intention de nous en faire boire de toutes les couleurs ; ils firent briller, leur partenaire d´un soir, Philippe Pers, à 3 reprises (c´est vous dire s´il fallait les prendre au sérieux ces verts de rouge) !
Un « hat trick » brillantissime mon cher Phiphi, seule ombre au tableau d´affichage, il ne me semble pas avoir bu de la bouteille que tu as dû immanquablement offrir à l´assemblée béate d´admiration… Bref, passons, pour ma part j´ai pris grand plaisir à jouer, copains clopant, contre mes co-équipiers habituels… l´occasion de mettre un petit bouchon à l´ancienne à notre jeune David Tayant et d´expédier une passe décisive qui, sans fausse modestie aucune, avait des accents « Garethedwardssiens ».
D´aucuns diront que mes lancers en touche étaient d´une rectitude comparable à la franchise du collier de certains apparatchiks de la FFR, moi je leur répondrait simplement qu´ils n´y connaissent rien : c´est le léger effet « slicés » imprimé à la balle qui vous a laissé croire qu´elle n´était pas droite…
Bon, bon… tout cela pour dire qu´à la mi-temps mes amis Verts de Rouge et moi-même virâmes en tête ! Eh oui ! 4 essais à 3 mes p´tits Mildioux, la partie n´était pas encore Sauf que… Sauf que… les nouvelles recrues Mildiouses de cette année, les Hervé les David les Christian, les Stéphane les Cédric les Sébastien emmenés par quelques glorieux anciens comme Titi déchaîné, Igor écumant de vigueur pénétrante, sonnèrent bien vite le glas de notre outrecuidance (outrecuidant en parler du 21ème siècle ça veut dire en gros :
« Attends, tu te la pète pas un peu là, mon pote ? » comme quoi au 18ème siècle on avait le sens de la concision). Eh oui ! les leçons de notre coach bien-aimé Daniel du Guiness Book (car c´est le seul coach au monde qui ne peut pas assister aux matchs de ses protégés) commencent à donner des résultats chez nos plus fraîches recrues. Résultat, j´en ai pris des rafales de déroulés sur le râble, j´ai eu l´impression d´avoir les bras trop courts quelques fois et pourtant je ne jouais pas dans le dernier Matrix non je jouais face aux Baby-Mildioux et aux premières loges encore.
Bravo donc mes petits Mildioux, vu d´en face c´était pas mal du tout ; en plus il y eut 2 relances superbes de Stéphane et Cédric qui auraient peut-être même mérité un arbitrage vidéo… c´est vous dire si le réfeuré Paulo Boudin eut du boulot ce soir-là pour diriger cette partie débridée en diable (alors « débridé en diable » en François du 21ème siècle ça veut dire « grave délire », voire même « délire grave »).
C´est donc non sans un certain soulagement que l´arbitre nous indiqua la direction du Club House d´un coup de sifflet impérieux et complice… Je ne m´étendrai pas sur la perfidie du cuistot qui, connaissant pertinemment mon infirmité fromagère, comme pour me reprocher d´avoir joué en Vert et Rouge, m´infligea des lasagnes au menu…
Non, je ne m´étendrai pas sur les lasagnes, n´insistez pas amies lectrices, car cette soirée fut une fois de plus merveilleuse et remplie de ces petits bonheurs à savourer comme il se doit le verre à pied la main (pas facile, essayez) : une discussion animée par ci, un monde à refaire par là, un costard à tailler, un vieux copain que l´on croyait perdu et qui revient dès jeudi prochain s´entraîner, c´est ça le bonheur de jouer Mildioux. Une soirée d´autant plus merveilleuse que nous eûmes la visite de 3 Mildiouses et non des moindres : Dany, Sophie et notre bienveillante hôtesse du Mildiouz Bar, Valérie.
Et puis il y eut aussi la présence remarquée de « l´Homme du Picardie » en personne, venu avec notre très sympathique troupe de supporters. Bref, rien d´étonnant que nos adversaires et désormais complices, aient apprécié leur déplacement, c´est l´occasion pour moi de leur dire que ce plaisir était partagé. Il ne me reste plus qu´à convaincre les Mildioux de faire le chemin inverse à Neuilly-sur-Marne.
Seul regret tout de même : Serge n´a pas voulu nous en pousser une petite dernière… Pourtant serge entreprenant gaillardement « La grosse Lulu derrière son bahut », je le sentais bien là… Enfin bon, une prochaine fois peut-être. Sûrement. Moi j´y serai, et vous ?
La phrase du jour : « David il est toujours colère, mais il est jamais fâché » *Frilotte est un nouveau néologisme de mon invention formé à partir des mots « Frileux » et « Rigolote » qui veut dire « j´ai un peu froid pour jouer mais je passerai à la salle après tout de même… » (comme quoi au 21ème siècle aussi on a l´esprit de concision.)