Ce samedi 7 juin fut, il convient de le préciser, précédé d´un… vendredi 6 juin, où nous accueillîmes nos homologues Gallois de Swansea ! Et quel Vendredi ! Tonio s´étaient mis en 4 avec Grand Michel (c´est du propre !) pour transporter nos Gallois sains et saufs avec l´un des rares bus non grévistes de la flotte RATP, Gégé & Fils & Fille & re-fils s´étaient démultipliés tels les petits pains pour concocter et servir un somptueux duck´s confit. Dès le départ de l´action, Philippe Piton et Jean-Luc Llanes furent impériaux dans l´axe profond du bar pour abreuver de munitions nos invités.

Philippe Bonneu, Serje s´imposèrent aux avant-postes pour tenir les caisses, (et pour ce qui est de tenir une bonne caisse vous pouvez faire confiance à ces deux-là) et toute une ribambelle de Mildioux mais aussi de jeunes seniors exaltés passablement dénudés, firent inlassablement des seconds rideaux pour faire vivre le ballon… dont je te laisse, ami lecteur, le soin d´imaginer la couleur qui te siéra le mieux.

C´est donc aux alentours de « très tard » que la soirée s´acheva comme il se doit par une mise en bière des plus solennelles, au cours de laquelle nous avions tous amélioré notre anglais, non sans avoir émoussé certaines de nos facultés motrices élémentaires. Sachez tout de même que Jean-Luc Beney persista à me parler en anglais pendant tout le week-end qui suivit (quand je pense que sa femme, Agnès, vient d´être nommée Maître de Conférence à l´Université de Nantes en Littérature anglaise médiévale (soupir) enfin…

D´ailleurs il aurait dû venir avec : une spécialiste de littérature médiévale anglaise ça m´aurait bien servi pour comprendre ce que le doyen des Gallois m´éructait à l´oreille entre deux rots mal contenus.

Pendant ce temps là : les Benny, Garreth, John, Richard et les autres chantaient et buvaient fort, juste et très bien. Il faut bien se résoudre à l´admettre : le gallois est chanteur, grand buveur devant l´éternel perroquet et volontiers facétieux : j´en veux pour preuve le corsage vertigineux que l´un d´eux devait arborer très près du corps le lendemain, suite à un échange culturel avec Coco, pour fêter la victoire du Stade Français, si c´est pas de la facétie ça ?

Ce lendemain donc, après une sobre collation diététique, les festivités Celto-Chiroquo-ludico-rugbystiques commencèrent sous une chaleur implacable pour bon nombre de nos crânes en peau de dauphin, qui confessons-le, fleurissent de plus en plus sur nos épaules chenues et néanmoins valeureuses. Le match commença à 100… hem… le match commença très vite (plus vite, ça commence plus vite, et plus vite on va boire plus longtemps).

Les Mildioux avaient répondu « présents ! » mais il faut bien avouer que la vélocité d´un Martial et les furieux passages de bras d´un Olivier, la science déstabilisatrice d´un Sylvain, la gouaille tactique anguillesque d´un Nanard (qui revient jouer parmi nous l´an prochain ! ! !) nous auraient bien fait du bien : oui je sais ça fait deux fois « bien » mais comme disait le petit Gallois rouquin et rondouillard qui buvait tout le temps et qui riait tout seul d´avoir le hoquet en boucle et dont j´ai oublié le nom (appelons-le John) :

« y´a pas de mal à se faire du bien » (traduction approximative d´un proverbe Gallois vieilli en fût de chêne). Mais n´ayez crainte ! Les Alain Rouault, les Jean-Luc Llanes (qui fêtait son grand retour sur terre après l´épopée européenne de l´USAP), les JM Pillon (qui a tout donné sur le terrain et même il a tout rendu aussi) les Eric Lebon (qui daigne enfin rejouer avec nous !), les Guillaume (tiens un bleu !), les Pierre Yves qui assura le score avec maestria en nous arbitrant toute une mi-temps, les Jean-Jacques, bref, les Mildioux se serrèrent les grappes et terminèrent le second 1/3 temps à 20 à 10.

Là-dessus, et avec beaucoup d´à-propos, certains firent sèchement (il faisait très sec) remarquer à l´arbitre que 2 mi-temps de 20 minutes c´était très bien comme ça ; alors quoi ? un coup de fatigue ? Mais non ! c´est simplement, et tu seras d´accord avec moi, ami lecteur, que ces mi-temps de 20 minutes évoquaient nos chères années « Minimes » que nous sommes tous restés au fond du coeur.

En plus c´est pas pour dire mais une chaude soirée nous attendait au Club House du Stade Français. Soirée organisée de mains de maîtres par Messieurs les Ambassadeurs Jean-Louis, Serge, Phiphi et consort… qui se termina fort honorablement, excepté ce Gallois qui narguait la bienséance en corsage Lycra. Et en parlant de bienséance, curieusement ce soir-là nous ne vîmes pas le gérant des lieux : un certain Pieter de Villiers…


J´ai ouï dire que les Gallois ont été ravis de la manière dont ils ont été reçus et ils me demandent de témoigner pour eux en vous disant à quel point, véritablement, ils avaient très mal à la tête en prenant leur avion. Donc merci à vous tous qui avez perpétué une tradition de savoir-vivre qui a parfois tendance à se perdre dans le rugby « dit » moderne.

La phase du jour :  » Yaaaarrrhhiiidaaaa ! ! !  » (ça veut dire  » à ton santéïïïïe  » en Gallois)

Le message du jour : Dommage que tu n’aies pas pu venir nous voir, Ruy, on avait de super nouveaux maillots.

Re-le-message du jour : Joyeux 40 ans Christophe Feufeu et encore merci… d’avoir mis fin à ta carrière (quand est-ce que tu viens jouer bientôt ?