La petite pluie fâcheuse s´était arrêtée bien avant et pourtant au moment du coup d´envoi, ce soir-là, certains Mildioux manquaient à l´appel : bronchites laissant Olivier, Jean-Michel et Stéphane au poste de supporter transis, contraintes extérieures pour Persouille et Fred Barreyre, pied en vrac pour Alain Rouault ; Aïe ! Aïe ! Aïe !

Et pourtant, que ces illustres excusés se rassurent : figurez-vous que les Mildioux, une fois de plus, étaient présents en nombre suffisants ils purent tourner sans problème, sauf peut-être en ¾ mais cela ne sembla pas trop les gêner outre mesure, vous verrez plus loin pourquoi… Devant, Nicolas honora sa seconde « cap » et Yann sa première ; c´est vous dire si les Mildioux se renouvellent… tandis que les figures comme Michou Ruiz et P´tit Louis confirment leur retour définitif en Mildiou et leur assiduité en cette saison 2004/2005…

De leur côté : nos vis-à-vis de la Peña Zinzin affichaient un effectif complet et relevé ; il me semble, il a d´ailleurs semblé à tout le monde que la, déjà très valeureuse, formation Zinziste avait recruté ; notamment un troisième ligne centre bien en jambes qui avait décidé de faire voir toutes les couleurs de l´automne aux locaux. Jugez plutôt : il fut l´auteur des deux essais de le Peña. Certaines mauvaises langues, dont nous ne sommes pas, prétendent que c´est grâce à son maillot blanc, que ce 8 se fit astucieusement passer pour la ligne de touche surprenant la vigilance Mildiouse pour aller marquer incognito, son premier essai…

Oui mais pour le second nous avions appris à le reconnaître, il n´y a donc pas d´excuse. Et d´ailleurs il n´y a pas de honte à s´incliner devant meilleur que soi.

Hervé Debeurme s’apprête à quitter la région Parisienne, mais rassurez-vous, jamais il ne quittera le pays Mildioux…

Alors, qu´a-t-il manqué aux Mildioux ce soir qui ne purent marquer une seule fois de leur empreinte l´en-but Zinzin ? La défense ? Nenni : les ¾ en furent la preuve, à maintes reprises Jojo, Eric, Sergio, Gégé et les autres mirent en échec les Zinzins sur des essais pourtant tout faits à grands coups de retours fracassants des Martial et des Jean-No :

solidarité sans faille donc… On ne lâche pas le morceau chez les arrières de les Mildioux. Non mais, peut-être que-juste-seulement, si l´on peut émettre une réserve que je m´applique d´ailleurs à moi-même : ce soir nous avons manqué ni de souffle ni de plaquage ni de furia, mais d´un chouia de bonne humeur et de fantaisie pour jouer ensemble : à ce niveau là de déconnade, tout déficit en joie de vivre se paie en liquide…

Eh oui à ce niveau là de la non-compétition, le « second degré » a autant d´importance que le second rideau… Par ailleurs et là je m´adresse aux gaillards de d´vant : comme on ne pousse pas les mêlées, qu´est-ce qui nous empêche, nous les gros, d´aller rigoler avec nos ¾ ? Après tout, on n´est pas en corpo… le superbe gazon de Jesse Owens ne vas pas s´ouvrir sous nos pieds si l´on fait une faute. Alors quoi ? Un peu de sérieux les gars : soyons déraisonnables. Gardons le sourire, appliquons en match le jeu farfelu qui nous réussit à l´entraînement.

N´oublions pas que, certains parmi nous, ont passé la cinquantaine depuis une belle petite lurette que d´autres n´ont jamais joué au rugby, que d´autres n´ont jamais su y jouer… Bref : n´oublions pas nos fondamentaux Mildioux. Prenons exemple sur Gégé qui fait une passe magnifique à l´adversaire, et rions, prenons exemple sur Eric Bigeat et moi-même chutant simultanément balle en main sur une motte de terre invisible et gardons la banane… qu´importe le score pourvu qu´on ait couru après nos rêves de sales mômes ?

Alors arrêtons de rouspéter et regardons le bon côté des choses en face : nous n´avons pas raté toutes nos balles en touche (loin s´en faut) nous n´avons pas de blessés à déplorer (ni en Zinzin ni chez nous) ce qui me fait dire que les entraînements ont permis de limiter la casse.

Rassure-toi, lectrice ma chère et toi aussi lecteur mon frère, la 3ème mi-temps fut l´occasion pour P´tit Louis de damer définitivement le pion de nos visiteurs ; les zinzistes eurent beau sortir leur carnet de chant, enchaîner les tubes parfaitement rodés de leur répertoire, faire appel à un chanteur Corse polyphonique à lui tout seul, ils eurent beau réclamer les fesses de notre Président bien aimé, ils ne purent rien, absolument rien, contre la belle, l´émoustillante, l´évidente « Grosse (censurée) à Dudulle » entonnée de main de maître par Grand Petit Louis.

Ce fut bien tard vers 15 h 30 de la nuit, que nous nous quittâmes à regrets après le traditionnel tournoi de curling, après quoi Pascal Genty eut le front de me demander mes chaussures en échange de ses baskets pour aller je vous le demande, jouer les jeunes hommes au dancing cabaret…

Jojo et moi ne fûmes pas trop de 4 pour le ramener à la raison, ensuite autour d´un petit Paddy de l´amitié, nous veillâmes à ce que toute la ville soit, elle aussi, revenue au calme avant que d´aller coucher nos petits yeux rougis à l´évocation de souvenirs communs : hé dame ! Il était 5 heures du matin…

3 heures après, certains Mildioux donnaient un petit coup de peinture pour égayer le Mildiouz Bar, sous la houlette bienveillante et rigolarde d´Hervé Debeurme qui s´en va nous quitter très bientôt pour monter une succursale Mildiouse en Vendée. Donc, chers Mildioux, il serait fort mal venu de ne pas venir, lors de nos prochains rendez-vous…

La phrase du jour :

« L´eau minérale, c´est pas naturel chez moi » (Le Mildiou anonyme)