Les Mildioux babas, battus, mais pas abattus par Fontenay-aux-Roses.
Temps : ciel bleu nuit
Arbitre : Paulo (du comité de ceux qu’on ne présente plus)
Recette : Bolognaise et Taboulé (il y avait de la salade aussi).
Score Mildioux : 3 essais
Score Fontenay-aux-Roses : 7 Essais Ce qui fait 10 tout de même…

Il revient à ma mémoire une très jolie chanson de mes années « baba », car j’ai eu des années baba, intitulée « Fontenay-aux-Roses » (1). Mais ce 8 février, bien que très fair-play et pacifiques, les gars de Fontenay, n’étaient pas précisément venus nous fredonner du Maxime Le Forestier à l’oreille, la fleur anti-nucléaire en sautoir et la beedies à la bouche. Surtout avec un certain Fred Barreyre dans leurs rangs !

Bref, ce soir-là, la maison bleue s’est bel et bien décrochée de la colline et nous est tombée sur le chien. Nos Mildioux, dont je me compte dedans, encaissèrent 4 essais, d’entrée, sans pouvoir entonner le moindre refrain de rebiffe… Babas, que nous étions comme des fans de Maxime Le Forestier…

Il faut dire que depuis le 31 novembre, les Mildioux n’avaient pu jouer en configuration plénière. Ajoutons que Jean-No blessé lors d’une partie de foot, dut se résoudre à jouer les coachs de luxe, que nos ailiers Claudius (présent en seconde mi-temps je vous rassure) et Jean-Mi nous firent cruellement défaut dès l’entame.

Jugez plutôt, je fus parachuté ¾ aile comme un vulgaire porte-parole élyséen sur la bonne ville de Neuilly. L’effectif était présent, 18 Mildioux au compteur, mais certains postes étaient donc un peu dépourvus : Thierry Vignes (ça c’est un nom prédestiné !) n’était pas là en demi de mêlée, Jojo le remplaça au pied levé ce qui contraint Pascal à glisser arrière, à la débottée ; de là à dire que nous jouâmes comme des savates… disons plutôt que notre ligne de ¾ était juste un peu boiteuse et Olivier diminué par un mal de dos lancinant eut bien du mal à mettre tout cela d’aplomb.

Fort heureusement Eric Bigeat qui ne donna pas sa part au chat, arriva sur le tard, ce qui me permit de reprendre mon poste dans la cage. Mais disons-le tout net, l’écart était fait et c’est là où, avec tout le respect que j’ai pour sa science rugbystique, notre coach Jean-No, fit une erreur tactique terrible… au moment où les Mildioux prenait très très lentement mais inéxorablement l’ascendant sur leurs homologues ; Jean-No nous fit jouer à 16 ( voire 17 selon l’organisateur).

Jean-No eut beau jeu de prétendre que grâce à son initiative, nous marquâmes en toute fin de première mi-temps. La désorganisation avait fait son œuvre. Et ce, malgré deux essais en seconde mi-temps dont un percutant signé Benoît. Ainsi, les Mildioux empêtrés par le surnombre, ne comblèrent jamais leur retard sur des Fontenaisiens bien organisés et particulièrement actifs.

Jean-No, tu croyais bien faire, en nous faisant jouer à 17 au nez et à la barbe de Paul, mais tu nous rendis un bien mauvais service. A 17, nous perdîmes tous nos repaires : on se faisait des politesses pour aller plaquer, on se retrouvait à deux sauteurs sur un même ballon ; et qui tira les marrons du feu ? Nos visiteurs et néanmoins compères de Fontenay, trop contents de remporter une victoire inespérée. Ah ! ah !

Messieurs de Fontenay-aux-Roses, vous l’avez échappé belle… si les Mildioux avaient joué à XV ! ça n’aurait pas été la même chanson !

Bon, remarquons aussi tout de même que malgré ces quelques peccadilles, de bourrage de feuille de match que nous mettrons sur le compte de la proximité des élections municipales, en dépit de ces irrégularités vénielles disé-je; le match fut d’une correction extrême (dans tous les sens du terme) et en tout point conforme à un match vétéran. Ce qui donna à l’apéro qui suivit une ambiance de bon aloi.

A tel point que nos visiteurs qui avaient timidement réservé une petite douzaine de repas s’en furent une grosse vingtaine à partager nos délicieuses bolognaises, notre taboulé de roi et ce divin nectar des coteaux de l’Yvette… C’était donc bien l’ambiance et pas seulement la perspective d’un repas gastronomique qui retint les Fontenaisiens au Club House, avec tout le respect que je dois aux cuistôt improvisés : Micka, Benoît et Jean-Phi.

Les Mildioux qui ne sont pas chanteurs, avait de plus, avec nos désormais camarades Fontenaisiens, invité de fort beaux gosiers qui tinrent la note haute et la ripaille joyeuse jusqu’à l’heure du café-Get-27 (pratique rigoureusement interdite par la convention de Genève et dont nos hôtes ne nous tinrent pas trop rigueur). On se quitta émus et à regret : j’ose seulement espérer que les lumignons policiers que nous aperçûmes vers 1 h 30 n’étaient pas destinés à gâcher le souvenir de cette soirée à nos visiteurs…

Une fin de soirée qui fut égayée par l’arrivée de Persouille, autre grand absent ¾ et qui permit à Jean-No une de ses plus brillantes évocations et ce qui nous amène tout naturellement à la phrase du jour…

La phrase du jour :

« J’ai été nul »