Ce 7 février, les Mildioux faisaient leur retour dans tous les sens du terme, (pour leur 1er et peut-être dernier match de la saison, mais qui sait), face à leurs compères de Sainte Geneviève des Bois, sur le pré même des Génovéfains… (Car ça n’est pas pour me vanter mais les habitants de Sainte Geneviève des Bois, s’appellent les Génovéfains, et les habitantes les Génovéfaines).

Une Seizaine de Mildioux avaient répondu à l’appel de du Général Sénéca. Je lui donne du « général » à Jean-Noël car la campagne qu’il a mené à Sainte Geneviève est des plus exemplaires mais nous l’allons voir tout à l’heure.

Très vite les Génovéfains prirent la partie à leur compte mettant 2 beaux essais, tranchants comme des décrets 49.3. De mémoire et d’aussi loin que je sois concerné (car, et je ne m’en vante pas, mais parfois j’étais concerné d’assez loin), il me semble bien que c’était des essais d’arrières (et je ne dis pas ça à cause que je jouais devant). Les Mildioux commençaient un peu à se renfrogner et puis…

Et puis le Général Sénéca reprit les choses à sa main. Des consignes de défense opportunes : « vas-y » ou « reste-là » puis des appels de soutien bien amenés ; le Général Sénéca aidé par des Mildioux disciplinés et sans complexes, commencèrent d’abord de serrer les coudes, puis de combler les brèches, ensuite de contenir les assauts furieux des Génovéfains (les habitants de Sainte Geneviève).

Résultat les Mildioux remportèrent le second tiers temps (car ça n’est pas pour nous vanter mais nous jouâmes 3 tiers temps). Je ne reviendrai pas sur le choc nasal qui me fit abandonner mes coéquipiers à regret ; en bord de touche Grand Michel et Philou me prirent alors sous leurs ailes protectrices, se répendant en sombres diagnostics tandis que je me répandais tout court… aussi, bravement, je décidai de reprendre le jeu en fin de 2nd tiers temps au secours de Marc, dès que quand Grand Michel se mit en tête de me moucher entre ses doigts graciles.

A l’heure où je vous écrit j’ai encore les cartilages sensibles. Tout ça à cause d’une envolée lyrique de Romain qui voulaient nous voir accourir tous en ligne tels des Romains à l’assaut (il est fou ce Romain). Je laissai donc sur la touche le valeureux Gérald qui lui n’avait pas la chance d’échapper aux soigneurs, perforé du pied qu’il était (l’enquête déterminera plus tard si Hacem est l’auteur des faits).

Le 3ème tiers temps resta longtemps incertain et puis les plus jeunes d’entre nous firent la différence : Jean-Pat’ (et des meilleurs) Ghislain et Romain lancés comme des torpilles firent mouche quelques fois. A noter la guerre psychologique habilement menée par Persouille à l’encontre de son jeune collègue au sifflet, l’essai injustement refusé à Roland sur une passe sautée de toute beauté du Général et un raffut d’école qui me renvoya à mes chères études…

Si bien que : scénario tout à fait improbable en début de match les Mildioux s’imposèrent d’une tête au finish (car ça n’est pas pour me vanter mais nous avons de la tête. La défense ordonnée des Mildioux leur façon de plier sans rompre eurent finalement raison de la vaillance de nos hôtes et de leurs charges spectaculaires. Bref, invaincus cette saison les Mildioux propose un bilan sportif à tout le moins paradoxal, puisqu’ils sont d’ores et déjà champions d’automne en plein hiver printanier (pourvu que ça dure).

Mais revenons au match, car nos hôtes surent aussi nous recevoir avec le même brio au 4ème tiers temps (oui je sais c’est bizarres 4 tiers, mais tout bon lecteur de Pagnol vous dira que « ça dépend de la  grosseur des tiers »), nous recevoir avec de fastueux breuvages (je n’ai pas le droit de citer de marques mais, à retenir tout de même : l’idée du pichet de bière).

Autour du buffet savamment garni, on évoqua, qui, un satyre Rue François Mouthon, qui, des tee-shirts floqués, qui, une tournée à Venise ou à la base de Buthiers (c’est selon) ; autant vous dire que comme d’habitude Les Mildioux étaient à leur meilleur pour dire n’importe quoi en général voire tout ce qui leur passe par la tête en particulier .

(Même si parfois il ne passe pas grand-chose par-là). Et nous arrivons donc sans transition à la phrase du jour : « Je ne cours pas vite, mais je le sais » (Roland)