Les Mildioux jouent les Voltigeurs du Stade Français Temps : pas show show.
Arbitres : Paulo Boudin et Philippe Pers, du comité de « On n´est jamais mieux servis que par soi-même »
Recette : bourguignon.
Score Mildioux : 3
Score Stade Français : 6 essais.
Nous sommes là, sagement en rang, en silence, mi recueillis mi hébétés, à rassembler nos souvenirs en regardant nos crampons et j´en connais un qui de là où il est, nous regarde avec son p´tit sourire en coin l´air de dire, « Allez les gars, perdez pas de temps, jouez donc… »
On a donc joué notre va-tout face à un Stade Français qui alignait une équipe, très éthique, nantie d´un beau niveau technique, supérieur il faut bien se le dire, au nôtre. Mais bon, nous n´avons pas démérité. Les Mildioux ont répliqués par 3 fois aux mouvements de ¾ bien organisés des Stadistes.
Si j´ai un petit reproche à nous faire : nous les avons un peu regardés jouer devant ; avouons-le même si Titi s´en est revenu chez lui avec une arcade ouverte… Et en parlant de « regarder », l’évidence qui a également sauté à l’oeil valide de Titi, c´est que nous avons encore quelques menus progrès à faire en touche.
Oh 3 fois rien : juste peut-être intégrer l’idée d’inverser certaines règles de gravité (rien d’impossible pour un Mildioux donc.) D’ailleurs nous avions aussi quelques vraies circonstances atténuantes…
Bijou n´avait pu jouer ce soir-là, et pourtant son ange gardien Fanfan était là, c´est dire. A sa place Didier de Lavelanet a bien fait ce qu´il a pu, avec des concepts de jeu très sophistiqués, dont lui seul a le secret, à part peut-être le grand Chaman Deleplace lui-même… las, rien n´y fit. Car en plus, Sergio était retenu sur la touche, Gégé nous fit faux bond aussi, Jojo soignait un début de fin de grippe à petit coup de grogs tout en berçant sa fifille qui venait juste de souffler sa première bougie, quant à certains d´entre nous, nous digérions tout juste l´incroyable charge de travail physique effectuée lors d´un stage en altitude dans un sport-center bulgare infesté de bikers…
Bon mais qu´est-ce que je dis moi… J´ai l´air d’insinuer que nos rangs étaient aussi clairsemés qu’un crâne de Poussinet ? Que Nenni l´effectif était présent : une grosse vingtaine même, qui nous permit de coacher à l´envi et de tenir la dragée haute, comme il se doit, à des invités de marque. Ainsi donc, dans une période de l´espace-temps que j´ai encore un peu de mal à situer, Jean-Noël envoya une passe très judicieuse à Claudius Palmier, le Spiderman des lignes arrières…
Il faut dire que le plan était rondement mené : tandis que Jean-Michel Pipille, très astucieusement grimée en danseuse gitane attirait irrésistiblement à lui la patrouille Stadiste avec force oeillades assassines, Claudius prit le ballon en main avec tous nos espoirs… la course qu´il effectua ensuite tint du miracle, tout en courbes élégantes et en tangentes millimétrées, Claudius médusa tout le reste de nos brillants vis-à-vis… pour conclure avec un essai malicieux… comme le petit sourire en coin de Momo…
La Phrase du jour :
« La prochaine fois, je boirai pas avant l´apéro… » (Phiphi Piton)