Une soirée frileuse de printemps radin, pas de bon augure en cette veille de week-end de 1er mai, le déplacement chez nos voisins d’Epinay, semblait mal engagé…

Malgré tout, 16 Mildioux, avaient répondus présents, rejoints bientôt par le prompt renfort du Cardinal… 18 Mildioux décidés, au total, c’est plus qu’il n’en faut pour passer une bonne soirée à cavaler sur le plateau venteux des Templiers. La vieille garde mais aussi la jeunesse Mildiouse : les Gérald, les Benoît qui étrennait sa toute première cap au sein de l’équipe firent excellente figure car figurez-vous qu’ils s’étaient mis en tête de tenir la dragée bien haute à l’armada Epineuse qui nous attendait tout hilare, mais de pieds ferme tout de même. Car faut vous le dire : le paquet d’Epinay, c’est quelque chose tout de même ; pas facile à bouger, avec de la viande bien serrée partout et une furieuse capacité à vous broyer avec vos espoirs d’envolées libertaires…

Mais, si nous avons été secoués, autant le dire tout net ; nous ne nous sommes pas laissés gaulés sans causer quelques pépins au noyau dur adverse emmené par un N°8 forgé en acier tempête, et même plutôt dominé territorialement à ce qu’il m’a semblé…

Les touches notamment furent encore, la bonne surprise ; (déjà face à la Peña nous avions mieux que résisté) nous chapardâmes quelques précieuses olives à nos hôtes, tandis que les lancers de Titi revenaient invariablement dans les paluches de Persouille notre demi de mêlée, très entreprenant ce soir-là. Gloire donc à nos liftiers aussi impeccables qu’au Grand Hôtel, Benoît, Michel Gérald, Fifi et Christian !

Ils nous élevèrent Philippe Ciniello, David et moi-même sur le toit du jeu, duquel nous avons pûmes briller… Ce match fut joué en 3 tiers temps, ponctué par une petite rincette de whisky fort aimablement servie par nos adversaires.

Mais pardon, nous n’étions pas en pique-nique : un arbitre tout à fait équitable et affable, eut à diriger une partie pleine et remuante. Par deux fois Epinay nous passa devant, une fois nous redoublâmes avec un de mieux, puis Epinay remonta ensuite mena longtemps…

Et c’est là que nous aurions pu baisser les bras ; mais en fait non. Chacun se mit en devoir de se bouger, malgré la fatigue, malgré le peu de remplaçants (Grand Michel fit sa partie en entier tandis que Phiphi tout jeune cinquantenaire tint aussi à jouer malgré une hanche meurtrie !) Titi, Olivier, Massimo, Cédric, Jojo, Eric (encore un revenant de l’infirmerie) et les autres : aucun ne donna sa part au chat, tous avec plus ou moins de fraîcheur firent ce qu’il fallait et même trop Demandez leurs à tous : à la fin nous étions claqués, enfin, surtout Philippe Ciniello !

Crucifié alors même qu’il mettait son essai égalisateur. Les gens d’Epinay peuvent eux aussi être contents : leurs contre-attaques furent souvent décisives et le match qu’ils nous offrirent (et qui s’acheva faute de lumière) fut toujours éclairés d’un excellent état d’esprit (même si le barman me signala que je l’avais un peu durement nettoyé dans les côtelettes) et que David me parla en terme doux-amer de ce fameux N°8…

La suite, mes amis je ne peux vous la dire et c’est regrettable, mais j’avais réunion le lendemain ce qui nous amène tout naturellement à la phrase du jour, commise par Grand Michel, lui-même.

La phrase du jour :

Comment ça tu pars ? comme ça ? tu nous laisses ? t’as donc rien à évoquer ?