Les Mildioux bouclent leur saison en beauté avec les Consuls de Lisses.
Score des Consuls de Lisses : 5 essais
Score Mildioux : 9 essais
Météo : petits pipis d’oiseaux pour mouiller le ballon.
Recette : sauté de veau et soupe de vin aux fraises (nombreuses)
Terrain : champêtre et bien vert, éclairage 100% bio.
Arbitre : Paulo du comité de « chose promise, chose due, j’ai dit que je viendrai, j’étions là ».

Il fallait un foi de chardonnay pour croire en ce match improbable. Seul déplacement de la saison, qui ne fut pas prodigue en effectifs pour les Mildioux, le match contre nos amis des Consuls ne s’annonçait pas facile à monter. Il faut croire que le taux de participation aux dernières élections avait fait tache d’huile.

Il faut croire surtout que la complicité qui unit maintenant nos deux équipes avait joué à plein, pour donner l’envie : rappelons que 3 sociétaires des Consuls (Laurent, Jean-Michel et Yahn) ont régulièrement fréquenté nos entraînements du jeudi soir et qu’au hasard du calendrier, Mildioux et Consuls jouèrent aussi sous le même maillot.

Ainsi, par la grâce de cet accueil ami, nous nous sentions plus « invités » que « visiteurs ». Pour autant la revue d’effectifs ne laissait pas d’inquiéter, le rendez-vous avait été fixé dès 19 h 30 pour bénéficier de la lumière de ce soleil timide, car le terrain de Lisses ne dispose (pour le moment) que de l’éclairage naturel. Et lon sait par ailleurs, que le Mildioux n’est pas des plus ponctuels…

Bref, il fallait y croire. Et ils y ont cru : à 20 h 15, ils étaient sur le pré les Mildioux, piaffant et rigolards, heureux comme des gamins lâchés dans la cour de récré pour cause de cours annulé. Car il s’en trouva XV ce soir-là, XV dont (last but not liste) un arbitre (le chiffre romain sied mieux pour dire tout le respect que j’ai pour eux).

Or c’est bien connu, moins on a, plus on partage volontiers. Nos vis-à-vis n’étant que XIII, il se trouva même un Mildiou, Stéphane Thénault, pour nous payer le luxe de renforcer les Consuls. Dès l’envoi, Joël (jeune papa très sollicité) fit un coup d’entame fracassant : une traîtresse contracture au jarret l’immobilisa pour le compte (Gasp !) fort heureusement, le prompt renfort en cours de match, de Pascal, Jean-Philippe et aussi Olive, vinrent compléter cette équipe magnifique qui pour la première fois comptait dans ses rangs les deux frère Pillon (Jean-Mi & Jérôme). Et pourquoi était-elle magnifique cette équipe ?

Pas seulement parce que ce sont des copains, mais surtout parce que ce sont des copains. De plus, les Mildioux imprimèrent un rythme alerte et enthousiaste tout au long du match. Tactique d’autant plus gagnante que nos Consuls avaient un paquet de fer, redoutablement efficace, un collectif de malabars bien huilé, extrêmement compliqué à contenir : tortue, quinconce, pyramide, chenille…

Ce soir-là, ils nous donnèrent tout leur répertoire : toute une phalange de spartiates intelligente, dense et disciplinée qui nous planta un magnifique essai de « gros ». Fort heureusement, pour les Mildioux, le vigoureux Yahn était absent ce soir-là. Les Consuls ne pouvaient donc pas compter sur ses percées au long cours ; sans quoi, la marque eut été sans doute plus serrée voire peut-être inversée. Souvenons-nous d’ailleurs qu’au match aller, les Mildioux furent nettement défaits à domicile par les Consuls (eh oui !). Plus tard dans la soirée, on me donna l’explication de cette belle organisation.

Les Consuls s’entraînent sur le petit périmètre d’un éclairage de fortune qu’ils installent et démontent eux-mêmes. L’obscur travail de la mine, ils connaissent, donc. Les Mildioux, quant à eux, portés par une assiduité sans faille aux entraînements tout au long de l’année, montrèrent un allant de juniors, servi en toute logique par une forme étincelante : le grand large, le soutien, la relance où les crampons de nos trois quarts raisonnaient comme des rires de mômes.

Cela dit, malgré les formidables prestations de Philippe Ciniello et Benoît Kayser : Philippe transperçant régulièrement l’alignement en touche pour marquer, tandis que Benoît broyait maintes contre-attaques Consulaires, nos avants n’avaient pas toujours de quoi rire, eux… Heureusement, Jérôme Pillon à la mêlée, réclamait les ballons dans le bon temps, pour donner du bon temps aux arrières…

Résultat, la course légère fut au rendez-vous du début à la fin. Le match aurait pu continuer longtemps si, le jour baissant, n’avait paisiblement sonné la fin d’un match haletant comme une A.G, échevelé comme un Stéphane Thénault, le revenant, quasiment asphyxié au bout d’une mi-temps. Autant vous dire, que pour certains, la 3e mi-temps, sifflée par Paul, arbitre vintage qui perpétue certaines règles des années soixante-dix, arriva à point nommé, pour conclure une partie qui se déroula dans un esprit formidable. Le repas servi en toute amitié par Laurent, Jean-Michel et ses potes, dans le Club House des Consuls fut paisible et délicieux.

Un projet humanitaire fut monté : une souscription pour financer la pompe à bière qui devra libérer Pascal, odieusement pris en otage par notre pire ennemi : le pays de la soif…

Des rendez-vous furent pris pour la suite, on se promit de se revoir, qui au match de Saint Charles le 22 mai, qui sous le maillot Consuls le 1er juin face à Marcoussis. Que de l’amitié donc, on n’en attendait pas moins d’une équipe, les Consuls, qui doit son nom à l’un des siens, trop tôt disparu au cours d’un match…

La pharse du jour :

« Tiens christophe, tu t’es pas perdu pour venir? » (anonyme)