Les Mildioux retrouvent Hervé et ses potes les babas de La Roche sur Yon…
Temps : lourd, cœur léger
Arbitre : La Roche sur Yon (du comité des amis que l’on voit revenir avec plaisir)
Recette : buffet froid, ambiance chaude.
Score : on s’en fout.

Les gars de la Roche-sur-Yon, étaient venus en nombre, en ce dimanche matin radieux qui rappelait les folles empoignades de nos lointaines années juniors. De beaux gabarits parfaitement en ordre et piaffant d’impatience, ils étaient même en avance.

Pourtant la veille au soir, ils avaient festoyé et assisté à la finale du Championnat de France qui avait vu, une fois de plus, Montferrand manquer de pneu le titre et Paris retourner une situation compromise.

Les potes d’Hervé étaient venus avec le soleil et avec Hervé. Autant dire que tous les Mildioux firent de leur mieux pour les accueillir comme il se doit. Prouvant aux Vendéens qu’ils ne leur en voulait pas (trop) de leur avoir pris un élément perturbateur aussi rassurant qu’Hervé, les Mildioux se mirent en devoir de jouer le meilleur rugby possible.

Confessons le juvénile renfort de Fabien, senior de son état et c’est tout. Le succès de ce match les Mildioux le doivent à eux-mêmes, au retour bienveillant de Laurent Stouvenel et à l’omniprésence d’esprit de nos ¾ qui exploitèrent impitoyablement la moindre brèche pour créer un score un peu trop poli pour être honnête.

Eh oui car nos vendéens s’étaient couchés tards (je mets un « s » pour dire à quel point c’était tard) tandis que nous autres Mildioux après un frugal repas et une paisible partie de scrabble ou de nain jaune, avions chastement embrassé nos compagnes vers 22 heures pour une belle nuit réparatrice.

Et heureusement d’ailleurs, car les avants Yonnais avait de quoi laisser Baba… rapide à la manœuvre bien organisés, ces vendéens. Face à eux, il fallut toute l’abnégation luthérienne d’un Grand Michel, la gravité méthodiste d’un Benoît, la patience bénédictine d’un Christian, pour assurer quelques ballons à nos gazelles.

Performance d’autant plus louable pour ces deux paquets d’avants, que le temps était chaud et assez lourd ce qui pourtant ne pesa pas sur l’ambiance de jeu qui resta affable tout au long de la partie, même si quelque fois le numéro 6 Mildioux, avait tendance à jouer sur les côtés (c’est à cause qu’il regarde trop la chaîne ESPN Classic »).

Notons aussi la fort belle partition de nos Consuls Yahn et Laurent, leurs courses folles et relais précieux semèrent la perplexité et pourquoi ne pas le dire, la stupeur dans les rangs adverses. J’ajouterai aussi que certains parmis nos cadres Mildioux revenaient tout juste de stage de plongée avec le commandant Jacques-Yves-Olive Lallement.

A l’heure où j’écris, on attend encore avec impatience les photos des créatures que nos hommes grenouilles ont croisées dans leur périple égyptien. Pourtant Persouille, Stéphane et Jean-No ne donnèrent pas l’impression de courir à reculons comme il sied chez les plongeurs palmés (ils ne font jamais rien comme tout le monde, ces plongeurs, certains même marche à reculons palmes à la mains, dixit Jean-No).

N’empêche Persouille n’était pas tout à fait à son meilleur, la preuve en est : Pascal Genty se sentit obligé de commettre une imperseption lui-même, subtilisant une balle entre deux Baba, partait à l’éssai sans coup férir… quand sur le bord de touche Toni, qui veillait au grain, le stoppa net et rappela à l’ordre l’imposteur… Seul Pers a le droit de faire des imperseptions… halte-là ! Pascal fut contraint de s’arrêter et de rendre la balle aux vendéens pour une mêlée tout à fait méritée.

Je vous aurais bien raconté la fin de match où les vendéens nous serrèrent la brioche sur notre ligne d’essai, mais j’avoue qu’il faisait chaud et que je n’ai pas tout suivi d’aussi près qu’il aurait fallu…

Tout de même, je dois déplorer une absence regrettable : Sergio.

C’était pitié que de voir Hervé le chercher de ses yeux baignés de larmes sur le terrain ! Il aurait tant aimé lui faire un petit bout de conduite jusqu’à l’en-but. Il faut vous dire qu’entre Sergio et Hervé une relation fusionnelle avait vu le jour un soir de match amical ; ces deux-là avaient inventé le rugby tango, seul petit détail technique toujours pas réglé : il n’ont jamais su décider qui des deux devait mener la danse.

La suite au match retour j’imagine. Le buffet bien garni et bien mérité qui attendait les deux formations grâce au travail de Toni, fut honoré avec force anisettes et nous eûmes droit à une magistrale course de bite ; un sport extrême où l’on doit pouvoir aller au bout de ses limites.

Un sport spectaculaire qui exalte les vertus viriles et qui devrait, je trouve, figurer au moins, comme discipline en exhibition aux prochains Jeux Olympiques. Nos vendéens montrèrent donc un excellent état d’esprit, on en attendait pas moins d’une équipe qui accueillit notre Hervé à bras ouvert, si bien que rendez-vous fut pris pour une visite retour chez eux l’an prochain.

La phrase du jour :

Aaaah ah bah y’avait match ?
Avec l’équipe d’Hervé ?
Aaaah ! Ah c’est con, si j’avais su qu’Hervé était là, j’aurais interrompu mon jogging, non c’est vrai moi qui court jamais d’habitude… » (Sergio)