Arbitre : sévère mais juste.
Score
: Mildioux plusieurs essais de plus qu’Epinay mais surtout en seconde mi-temps.

C’est dans cet automne très doux que les Mildioux descendirent les vals de l’Yvette puis de l’Orge pour s’aller défier Epinay sur ses terres. Pour l’occasion le Général Jean-Noël avait bien fait les choses, rameutant jeunes vieux et inversement, enjoignant les plus-tout-à-fait-frais et les carrément passés de mode ; même les éclopés s’étaient ralliés à son panache dégarni mais flamboyant, serrant les rangs autour de la main courante ou tenant la Pharmacie de garde. En somme nous étions une grosse vingtcinquaine, tous licenciés jusqu’aux dents, grâce au zèle administratif de l’ami Persouille, à encombrer la feuille de match.

En face, sur le plateau, Epinay n’était pas là pour « tirer leur poudre aux moineaux ». Organisés devant comme des myrmidons d’Achilles, vifs et alertes à la charnière. La partie fut longtemps indécise, voire incertaine, pour ne pas dire hésitante, je n’oserais pas avancer velléitaire, mais il s’en fallut d’un poil qu’Epinay ne nous surpassât.

Un poil qui fut coupé net par les jeunes vieux, futurs âgés, tels les Rouault junior, Boutry, Cédric et Romain qui donnèrent du jarret, qui offrirent le coup de pouce salvateur aux vrais vieux qui formaient l’ossature du XV Mildioux.

On remarquera Epinay mieux au fait des règles subtiles du ruck à jouer ou à ne pas jouer. Un jeu que Perceval des Kamelott lui-même n‘aurait pas renié. On admirera son pack impérial en touche et ceinture noire de cache-beuchigue qui causa bien du tournis au fiers Mildioux.

N’empêche, était-ce les souteneurs de choix, les Franck, Grand Michel, Olive, Alain Picard, Paul qui donnèrent de la voix ; était-ce la joie de se retrouver dans un amalgame improbable. Etait-ce les patients entraînements où l’on se concentra sur l’art du soutien… Les Mildioux plièrent, puis ils tinrent, puis portèrent le danger dans le camp d’Epinay. Pour l’estocade, un bon trio d’essais sur exploit personnel, vint mettre le point final à un patient travail collectif et l’estocade aux espoirs légitimes d’Epinay.

Mes obligations parentales m’empêchèrent de poursuivent les libations très tard ; mais j’eu la chance de trinquer avec la fine fleur Mildiouse dans le club house d’Epinay préfabriqué mais authentiquement banlieusard. Pour une fois je rentrai tôt mais eu droit à la réprobation de ma compagne pour une entaille sur le cuir chevelu (façon de parler) et une mauvaise élongation. Que voulez-vous le match n’était pas de tout repos ; demandez donc à Titi, sorti vaillamment indemne d’un caramel pas du tout mou.

Blessé donc, mais pas meurtri, je sais maintenant que comme tous les brillants sujets je ne suis pas indispensable. C’est ce qui me console d’être tenu loin du pré. Mais bon vous me manquez..