Arbitre : Paulo du comité des casques bleus
Recette : Volailles à la Steph’ et Ratatouille
Score Mildioux & Consuls : 3 essais
Score Dourdan : 3 essais.
Ce match du 20 mars face à nos visiteurs de Dourdan s’annonçait comme un printemps de reprise très attendu pour les Mildioux et leurs alliés Consuls (on a les reprises que l’on peut par ces temps de récession).
Las, dès le coup d’envoi, il était écrit que cette rencontre allait susciter un malentendu qui ne se dissipa qu’au coup de sifflet final : alors que 99% des Mildioux interprétaient leur traditionnel « Haka » simulant à merveille une attaque cardiaque pour donner la note de décontraction qui sied à tout match folklo… seul contre tous, Grand Michel chargea gaillardement les lignes adverses. Mais le comique savoureux de la scène ne suffit pourtant pas à détendre l’atmosphère.
Le malentendu, pour ne pas dire le quiproquo perdura. D’un côté, des Mildioux décidés à ne pas lâcher leur invincibilité, mais pas au prix de leur santé ; de l’autre une équipe qui s’apparentait plus à une solide formation corpo en championnat qu’à une équipe de vieux. Bref, on ne s’était pas compris sur la tournure à donner à cette rencontre et même l’arbitrage bonhomme de Paulo ne parvint jamais à nous mettre sur le même tempo.
Et en parlant de tempo, d’emblée Dourdan, montra de superbes dispositions avec des centres véloces, un paquet d’avants aux charges dévastatrices et aux relais très propres.
C’est au combat que la mayonnaise ne prit pas. Certaines individualités de l’équipe de Dourdan n’acceptaient pas de bonne guerre la contestation : elle comportait beaucoup de bons joueurs, mais peut-être pas suffisamment « beaux joueurs »…
Attitude aussi regrettable qu’inutile puisque que Dourdan menait rapidement 3 à 1 en fin de première mi-temps face à des Mildioux un peu à court de souffle et peut-être aussi d’effectifs. Sauf que juste avant la pause, Pascal Genty sonna l’heure de la rebiffe… réduisant l’avantage tout à fait mérité de Dourdan à 3 essais à deux. Dès lors, plus rien ne fut comme prévu ; Jérôme Pillon qui s’obstinait à jouer, et comme un vrai 9, et comme un 9ème avant, tint parfois la dragée haute aux gros bras de Dourdan dans de furieuses mêlées ouvertes. Les renforts inespérés des Consuls firent parler la poudre d’escampette…
Résultat, dès le coup d’envoi de la 2nde mi-temps, les Mildioux, forts d’une cerise grosse comme ça et refaite à neuf, récupèrent le ballon grâce à un Gilles supérieurement égal à lui-même. Ils la firent voleter jusqu’à l’aile : essai à froid, 3 partout, coup de chaud chez nos visiteurs. Les esprits s’exaspérèrent, de petits accrochages stupides vinrent émailler la partie et suite à un plaquage dans le plus pur style Jivaro sur l’un de nos brillants Consuls, un Mildioux, Jérôme (pour ne pas le nommer), expliqua sa façon de penser. S’en était trop pour certaines fortes personnalités de Dourdan ; s’en était trop aussi pour moi : à 46 ans, estimant avoir passé l’âge de séparer des joueurs dans un match folklo, je pris la décision qui, selon moi, s’imposait : pour la 1ère fois de ma carrière je demandai à Paulo de siffler la fin du match, tant qu’il en était encore temps.
Tant que nous fûmes tous encore d’humeur à faire une haie d’honneur à nos adversaires. On pourra toujours déplorer l’effectif un peu juste des Mildioux, l’absence des Benoît, Eric et Titi…
Mais chacun avait des occupations très légitimes et finalement ils n’on fait qu’augmenter le mérite de l’équipe présente qui reste, ne l’oublions pas invaincue cette saison, eh oui! Bon mais toute forfanterie mise à part, un peu plus de Mildioux au vestiaire, nous eussent permis de coacher un peu mieux car le bilan sanitaire n’est pas fameux : JOJO (pas le mérou, l’arrière) fut obligé de sortir avec une main fracturée, 3 semaines d’arrêt de travail et sans doute indisponible pour jouer au Pays de Galles…Philippe Guégan joua sur une jambe et j’en oublie peut-être.
Non, ce qui commence à être passablement déconstipant (pour être poli) c’est l’obstination des Mildioux à ne pas réserver leur repas d’après match et qui complique bêtement la tâche de nos valeureux cuistots Christophe et Steph’. Par ailleurs, j’ai comme ouï dire qu’une fois de plus, Jean-Mi s’est retrouvé bien seul pour faire le ménage et la vaisselle au petit matin, dans une salle désertée.
Preuve que le Mildiou est plus fort au lever de coude et au coup de fourchette qu’au coup de balayette et je me mets dans le lot. Vous me direz que lorsqu’on cesse les hostilités festives vers les 4 heures il ne doit plus rester beaucoup de combattant pour manier le balais. Bref, passons l’éponge et retenons plutôt que la soirée fut l’occasion de nouer et renouer des liens avec les seniors qui restèrent parmi nous plus tard qu’à l’heure habitude.
C’est la preuve qu’avec la création récente d’une section de rugby à toucher quelque chose de nouveau et de réjouissant se passe dans le Club. Et ça, ce n’est sûrement pas un malentendu.
La phrase du jour :
« Michel je serai ravi de continuer cette conversation au Club House avec toi,
mais avant, il faudrait que tu t’habilles. »